RésuméLa sémiotique a inventé ou utilisé plusieurs modèles logiques pour représenter la structure élémentaire de la signification. Le carré sémiotique est sans doute l’un des plus célèbres de ces modèles. Il faut se demander, devant l’importance des phénomènes triadiques, si les modèles dyadiques sont (toujours) adaptés à leur description ou s’il ne faudrait pas se tourner (aussi) vers des modèles triadiques. Or, les modèles triadiques de la structure élémentaire de la signification nous apparaissent bien moins nombreux. À notre connaissance, seule (...) la sémiotique de Peirce et le templum de Boudon occupent cet espace autrement laissé vacant. Nous voulons ici à la fois présenter et exemplifier le templum et le compléter, en nous inspirant du carré sémiotique, pour le faire évoluer vers un « prisme sémiotique ». Nous proposerons également d’autres modèles logiques, comme le pentalemme et le cube sémiotiques. Au passage, nous étudierons plusieurs questions et problèmes – dont la décidabilité – entourant les modèles logiques. Nous ferons quelques applications sommaires de certains modèles, sur le temps, l’espace et la transcendance principalement. (shrink)

In Kierkegaard’s scheme of concepts, acts of piety and ascetic styles of living — however colorful and conspicuous their ostensible forms — do not eo ipso constitute the religious individual. There is more. According to the logic of this train of thought, no one can know who is a religious individual. To aggravate matters, this blessed ignorance pertains also to the very person who would in all sincerity arrogate such an identity. So, at least, run strains of a theory adumbrated, (...) for example, in Training in Christianity, The Concept of Anxiety and Concluding Unscientific Postscript. Dans le schème des concepts chez Kierkegaard, les actes de piété et les styles de vie ascétiques si colorées et manifestes que soient leurs formes déclarées ne constituent pas d’eux-mêmes l’individu religieux. Il y a plus. Suivant la logique de cette ligne de pensée, nul ne peut savoir qui est un individu religieux. Bien plus, cette ignorance bénie s’applique également à la personne même qui, en toute sincérité, s’arrogerait une pareille identité. C’est bien là, à tout le moins, le sens d’une théorie qui s’esquisse, par exemple, dans L’École du christianisme, Le concept d’angoisse et le Postscriptum aux miettes philosophiques. (shrink)

Avant le concile Vatican II, l’Église catholique considérait le peuple juif comme déicide, réprouvé et maudit par Dieu ; après cet événement, elle renonça à ce qui fut appelé la « théologie de la substitution », s’engagea dans la voie du dialogue, affirma la permanence de l’élection d’Israël et considéra les juifs comme des « frères aînés ». Dans cet article, l’auteur étudie le rôle de la Congrégation Notre-Dame de Sion dans l’évolution du regard porté par l’Église catholique sur les (...) juifs et le judaïsme, rôle qui a conduit à une remise en cause théologique et à un changement des mentalités qui ont mené, plus ou moins directement, à la déclaration Nostra Aetate du concile Vatican II. (shrink)

L’objectif de cet article est double. Il défend d’abord, contre une menace potentielle, la thèse selon laquelle une capacité pour la connaissance essentialiste ne doit pas figurer parmi les capacités fondamentales pour la connaissance des contrefactuels. Il évalue ensuite une conséquence de cette thèse, ou du moins de la défense que j’en fais qui s’appuie sur une discussion des théories de Kment et de Williamson portant sur le lien entre la modalité et les contrefactuels.

Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.

Au début du mois d'août 1934, Husserl fut invité par Emanuel Radl à prendre part au huitième Congrès international de philosophie qui devait se tenir à Prague du 2 au 7 septembre de la même année. La situation politique allemande interdisait que Husserl et d'autres philosophes se rendissent à l'étranger, aussi Radl demanda-t-il à Husserl de lui envoyer une communication épistolaire destinée à être lue lors des débats. Husserl rédigea donc une lettre, la « Lettre pragoise » — qu'on (...) lut en séance et qui fut publiée d'abord dans le quotidien Prager Tageblatt, puis dans les Actes du colloque² —, mais, outre cela, un texte plus long consacré au même thème : la tâche actuelle de la philosophie. C'est ce texte dont on lira ici la traduction. De multiples péripéties et des circonstances diverses ont empêché que Husserl envoie à temps ce texte plus achevé; quelques indications données par lui-même dans sa correspondance³, avec Patocka notamment, montreni qu'il n'en était pas entièrement satisfait et qu'il souhaitait revoir au moins le début. Ces remaniements vont peu à peu déboucher sur la célèbre conférence de 1935 sur la crise des sciences européennes, qui est fort proche du présent texte bien que le point de départ n 'en soit plus désormais l'interrogation sur le rôle de la philosophie, mais la critique des sciences. Quoi qu'il en soit, la « conférence de Prague » inaugure la série des textes qui aboutiront à la dernière grande œuvre de Husserl, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale dont l'essai qu'on va lire est, en quelque sorte, la toute première esquisse. (shrink)

Au début du mois d'août 1934, Husserl fut invité par Emanuel Radl à prendre part au huitième Congrès international de philosophie qui devait se tenir à Prague du 2 au 7 septembre de la même année. La situation politique allemande interdisait que Husserl et d'autres philosophes se rendissent à l'étranger, aussi Radl demanda-t-il à Husserl de lui envoyer une communication épistolaire destinée à être lue lors des débats. Husserl rédigea donc une lettre, la « Lettre pragoise » — qu'on (...) lut en séance et qui fut publiée d'abord dans le quotidien Prager Tageblatt, puis dans les Actes du colloque² —, mais, outre cela, un texte plus long consacré au même thème : la tâche actuelle de la philosophie. C'est ce texte dont on lira ici la traduction. De multiples péripéties et des circonstances diverses ont empêché que Husserl envoie à temps ce texte plus achevé; quelques indications données par lui-même dans sa correspondance³, avec Patocka notamment, montreni qu'il n'en était pas entièrement satisfait et qu'il souhaitait revoir au moins le début. Ces remaniements vont peu à peu déboucher sur la célèbre conférence de 1935 (Vienne) sur la crise des sciences européennes, qui est fort proche du présent texte bien que le point de départ n 'en soit plus désormais l'interrogation sur le rôle de la philosophie, mais la critique des sciences. Quoi qu'il en soit, la « conférence de Prague » inaugure la série des textes qui aboutiront à la dernière grande œuvre de Husserl, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale dont l'essai qu'on va lire est, en quelque sorte, la toute première esquisse. (shrink)

Emanuele Avallone, Patrice Bergeron, Dominique Laperle, Michael Quisinsky, Philippe Roy-Lysencourt et Karim Schelkens.

This book surveys the major thinking about Christian ethics as found in books published or distributed in the United States from the mid-sixties to the end of the seventies. In the first half of the book, Professor Long updates the analysis he first expounded in 1967 in his widely praised study, A Survey of Christian Ethics. Part one examines the literature dealing with moral reasoning, thinking about laws and codes, and ethics done in terms of situations and relationships. Part two (...) examines published work that stress the importance of institutions, politics in operational terms, and efforts to think of Christian fidelity as expressed in special communities outside or opposed to the civic mainstream. In part three Professor Long examines works concerned with the nature and function of the moral agent, covering such topics as attention to virtue and character, the nature and role of conscience, and thinking about the implications of moral development theory. Part four describes three new frameworks for doing ethics that have been developed during the last fifteen years: vocational ethics and policy studies; liberation theology; and comparative religious ethics. (shrink)

' What comes through strongly in this book are Weil's power of analysis and criticism, her love of truth and hunger for justice, her commitment to non-violence, ...

En opposant comme deux substances irréductibles l’âme et le corps, Descartes n’explique pas l’unité qui est en l’homme. En décrivant l’effort comme une réalité intermédiaire entre le corps et l’âme, Maine de Biran ressaisit l’individualité même. Devant le mystère humain, il faut donc invoquer l’expérience biranienne et non la métaphysique cartésienne : il convient d’appréhender, avant toute analyse, l’unité d’un élan, qui se disperse peut-être, mais garde sa souplesse.

On observe aujourd'hui un intérêt croissant pour la philosophie et pour les spiritualités comme la mystique chrétienne, le bouddhisme tibétain ou zen, l'advaitavedânta ou le taoïsme. Ce livre cherche à construire des ponts entre philosophie et mystique, entre rationalité et intuition et à réunir ce qui n'aurait pas dû être séparé. Ainsi à travers des études sur des philosophes et des mystiques orientaux et occidentaux (Nicolas de Cuse, Bergson, Berkeley, Maître Eckhart, Vasubandhu, Rumi...), l'auteur éclaire de façon nouvelle la véritable (...) signification de l'éveil et trace un chemin vers lui. Il montre qu'une voie philosophique peut et doit conduire au sommet de la mystique, c'est-à-dire à l'éveil non-duel. Érudit mais simple, ce livre intéressera à la fois le lecteur passionné de philosophie en quête de sens et le chercheur en spiritualité. (shrink)